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Ligne de désir #1
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Un art qui flirte avec l’invisible
Un jour, ma grand-mère m’a raconté comment Coco Chanel finissait ses ouvrages : sur l’envers des robes, les bords du tissu, alors brut, étaient surfilés par un fil doré, au point de chaînette. C’est à cet endroit secret, au creux des décolletés, que se cache un trésor de finition et de dextérité. Ce petit fil était le témoignage intime de la ténacité de la créatrice à ne rien laisser passer, à soigner le moindre détail, à tout considérer. En préparant une maquette, il m’arrive de penser aux ourlets de Coco Chanel. J’aime la typographie parce qu’elle est faite de choix subtils, souvent inconnus du lecteur, mais qui le confortent dans son plaisir de lire. C’est un art qui flirte avec l’invisible.
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