Sortie indemne de l’école Estienne en 2003. 10 ans d’expérience dans le design graphique. Au cours de mes durables collaborations professionnelles, j’ai abordé l’édition, le graphisme culturel, la création d’identités visuelles et de chartes graphiques, la signalétique.
J’ai un goût prononcé pour la typographie parce qu’elle habille le sens et le langage. Aime créer des règles typographiques, aime leur désobéir. BobyLapoin ~tophile~tophage~tologue.
J’enseigne le design graphique depuis 2011.
J’anime les Rencontres internationales de Lure depuis 2005. Élue présidente en 2014.
« Allô Adeline ? C’est Caroline, Caroline d’Estienne (nous étions ensemble en BTS il y a plus de 10 ans.) Émilie m’a dit que tu cherchais des missions ; je cherche quelqu’un de très pointu en typo, j’adore ton book !! » J’ai été ravie d’être associé au projet de Caroline pour son client Biogaran : ils avaient besoin d’un outil de communication très précis, visuel et didactique pour mettre en place la PDA (préparation des doses à administrer) dans les officines. Un enjeu majeur de santé des années à venir. Nous avons fait un gros travail de visualisation de l’information et de mise en valeur du sens.
Voilà les textes, faites-en des schémas synthétiques, faciles à lire, frais et qui donnent envie.
FINGERS IN THE NOSE ! ^_^
Le manuel est découpé en 5 grandes parties : un système de signalétique couleur pour se repérer dans le guide. Merci à Caroline de sa confiance.
Un jour ma grand-mère m’a raconté comment Coco Chanel finissait ses ouvrages : sur l’envers des robes, les bords du tissu, alors brut, étaient surfilés par un fil doré, au point de chaînette. C’est à cet endroit secret, au creux des décolletés, que se cache un trésor de finition et de dextérité. Ce petit fil était le témoignage intime de la ténacité de la créatrice à ne rien laisser passer, à soigner le moindre détail, à tout considérer. En préparant une maquette, il m’arrive de penser aux ourlets de Coco Chanel. L’hebdomadaire VU, dans les années vingt, a révolutionné l’art de la mise en page par sa hardiesse, son intelligence et sa vitalité. Quand on demande qui en étaient les maquettistes, ces artisans de la qualité, ou bien les directeurs artistiques, à une exception près aucun nom n’apparaît. J’aime la typographie parce qu’elle est faite de choix subtils, souvent inconnus du lecteur, mais qui le confortent dans son plaisir de lire. C’est un art qui flirte avec l’invisible. Adeline Goyet, édito Graphê nº 36.
Charlotte est à la montagne. Adeline à la mer. Elles ont une trentaine d’années et peut-être le même désir de liberté, de légèreté et des idées dans la tête. Torse nu face au monde, il ne reste plus qu’à faire un pas pour avancer sa vie.
Je me souviens de la rétrospective Perriand en 2005 au Centre Pompidou. D’abord parce que j’ai vu la démarche d’une designer, pas à pas et la permanence de ses choix. Et aussi, pour rendre à Perriand ce qui appartient à Perriand, je me suis aperçue que j’avais attribué, à tort, tellement de ses créations à Prouvé ou au Corbusier. Mon erreur (stéréotype quand tu nous tiens), sa force et son courage à faire sa place m’ont marquée.